Il faut écrire. Si tu sais écrire. Alors j'écris. Parce que je dois rester frais et stimulé dans ma vie fantastique.
(Lien d'écoute pour les lecteurs paresseux)
Fantastique oui. Parce que je peux définir mes propres horaires 80 % du temps. Un rêve réalisé, « que j'ai créé », a-t-il crié d'un air suffisant. Et à juste titre, bien sûr. La prochaine étape, c'est 100% de votre temps, 0 obligation, 0 pression. Cette semaine, j’ai soudain eu l’impression d’avoir pris ma retraite. A 41 ans. Potjandrie. Une belle pensée !
Mais comment?! Vous pourriez demander. Je suis loin d'être millionnaire, mais j'ai mes affaires en ordre avec quelques sources de revenus qui couvrent mes frais de subsistance. Et La Hoff, ma femme, fonctionne très bien aussi.
Cela me procure un revenu agréable et je ne peux donc presque faire que ce que j'aime. Comme ce Breuker Journal.
Parce que je crois que la pression et le stress ne fonctionnent pas du tout pour moi dans cette phase. Les délais et toute cette loi des choses qui veut que le travail soit fait dans les délais impartis. Ce n'est pas du tout pratique pour moi et cela ne permet certainement pas un travail créatif de haute qualité. J'ai des objectifs, mais si je ne les atteint pas, je ne vais plus m'en vouloir si je ne les atteint pas. L’ego est un vilain dragon à sept têtes qui doit être contrôlé chaque jour.
La pression et le stress me rendent littéralement malade. Nous avons travaillé suffisamment dur pour mettre de l’ordre dans les bases et nous concentrer sur ce qui est vraiment important ; santé. Physiquement et mentalement. Si cela est en ordre, vous flottez dans la vie et le bonheur et l’argent arrivent dans le sillage.
Vieillir n’est pas amusant, du moins physiquement pour moi. Mon estomac et mon système intestinal sont aussi hautains que mon ego, ils ne tolèrent que le meilleur. Graines, noix, lait de coco et kilos de légumes, de nombreux perroquets sont mortellement jaloux de mon alimentation. Et mettre ce gâchis dans ma bouche prend du temps, faire des soupes, aller à l'épicerie et surtout, NE PAS faire grand chose.
Je fais donc docilement 10 000 pas dans la forêt chaque jour et je couronne le tout par une visite à l'épicerie. La journée, je fais du shopping avec les autres retraités pour acheter mes noix, ma noix de coco et mes légumes pour la soupe. Meine Güte.
Les idées dans ma tête se bousculent. Comme une foule paniquée qui veut d’abord sortir par une petite porte. Oui, une certaine compassion est de mise ici. Parce que je veux que CHAQUE idée, chaque histoire, chaque film, chaque peinture, chaque projet de street art se réalise. Une sorte de panique envahit alors mon corps.
Cette porte doit parfois être hermétiquement fermée comme un quartier chinois avec Corona, fermez les yeux, respirez profondément et répétez mon mantra. Manana, manana. Un retraité a le temps. La mort est encore loin et les idées continuent d'affluer.